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Le facteur Ickx

Compilez une liste "des champions de la Formule 1 qui ne l'ont jamais été" et il est certain qu'en tête on trouvera Stirling Moss, avec Ronnie Peterson et Gilles Villeneuve suivant de près. Il est toujours trop facile d'oublier un homme dont la carrière n'a pas été arrêtée brutalement par un accident, mais qui n'a jamais réussi à exploiter le potentiel qu'il possédait clairement.

Le sondage du mois dernier de Motorsport a montré que Jacky Ickx est le roi incontesté des voitures de sport. Beaucoup de ses résultats, dans cette discipline, ont eu tendance à éclipser le fait qu'entre 1968 et 1972 il était aussi un des trois ou quatre meilleurs pilotes de Grand Prix. Avec un peu de chance et une meilleure fiabilité, le titre aurait pu lui revenir durant n'importe quelle de ces saisons.

Considérons le déroulement de juste 12 grands prix, de celui de France en juillet 1970 à celui de Hollande en juin 1971. Ickx abandonne lors des deux premiers, alors qu'il menait. Il remporte ensuite quatre victoires consécutives et marque 55 points, plus que n'importe quel autre pilote durant la même période. Il s'adjuge également six pôles et six records du tour. Hélas, ces résultats n'ont jamais été obtenus durant une saison complète.

"C'est que ce n'était pas écrit comme cela, je crois, " dit Ickx. "C'est aussi simple que cela. Parfois vous n'obtenez pas ce que vous espérez, et parfoit vous obtenez ce que vous n'espérez pas. Je ne peux pas dire que j'ai été déprimé par le rêve que d'autres personnes avaient pour moi de devenir champion du monde, parce que je n'en rêvais pas moi-même. En général, cela ne m'a jamais dérangé parce que je fus si chanceux en Formule 2, en endurance, Can-Am et durant le Paris-Dakar. Et je pense que c'est de cette manière qu'il faut le voir. Je ne me sens pas du tout frustré."

Environ 25 ans après sa fin de carrière F1 avec Ligier, c'est facile pour Ickx de regarder derrière lui à travers des lunettes teintées de rose. Mais même à cette époque, son approche minimalisée et pensive contrastait avec celle de certains de ses rivaux. Courir était juste un aspect de sa vie active et compartimentée et, alors qu'il l'a aimé et y a excellé, jamais un désir brûlant ne l'a conduit au titre de champion du monde. En effet, durant sa jeunesse, les courses de Grand Prix ne l'intéressait pas. Il y est entré par hasard, par une capacité naturelle d'y brillé et par son travail d'abord sur deux roues et ensuite sur quatre.

"Les pilotes n'étaient pas été intéressés par l'argent et il n'y avait aucun sponsor," se rappelle-t-il. "Si vous pouviez obtenir un volant et gagner un petit quelque chose, chacun était heureux. La mentalité était, si vous réussissiez dans une catégorie, il y avait toujours quelqu'un pour vous offrir un volant dans la 'catégorie supérieure'. Et la catégorie supérieure était quelque chose légèrement plus important et légèrement plus rapide."

Lors de sa première course internationale pour voiture de tourisme, Ickx âgé de 19 ans attira l'attention de l'homme qui allait propulser sa carrière - pas simplement à cause de sa vitesse, mais également aussi à cause du sang froid avec lequel il avait ramené une voiture endommagée dans les stands.

"Ken Tyrrell est la clé de tout dans ma vie," dit Ickx." Il m'a d'abord vu en 1964, conduisant Lotus Cortina pour Alain Mann à Budapest et a dit, 'Je veux vous faire passer un test en monoplace.' J'ai dit, 'Je suis désolé mais je ne peux pas, parce que je dois faire mon service militaire.' Je fus absent durant 15 mois."
"Mais lorsque mon service militaire fut terminé, Ken revint et dit 'Faisons ce test.' J'étais rapide, mais j'avais des difficultés à rester sur la piste, et avant que la saison commence j'avais déjà endommagé quelques voitures. Mais, malgré tout, il a maintenu sa foi en moi. Il est l'homme qui a changé ma vie; sans lui je pense que j'aurais été un jardinier."

Malgré les infortunes durant le test, Tyrrell engageait Ickx dans son équipe Matra F2 pour 1966, aux côtés de Jackie Stewart. Il se voyait confier une machine propulsée par un moteur BRM moins fiable et avait rarement une chance de briller. Cependant, la voiture Cosworth de Stewart était disponible pour lui permettre de disputer, dans la classe F2, le GP d'Allemagne au Nürburgring. Il se qualifiait 8 secondes devant son challenger le plus proche et embarrassait un peu les pilotes de F1 privées.

Ickx remporte le nouveau titre européen pour Ken en 1967, mais la course qui donna réellement sa réputation fut sa seconde participation en F2 lors du GP d'Allemagne : il abasourdit le cirque de la F1 en réalisant un tour de qualification qui le place en troisième position, derrière seulement Jim Clark et Denny Hulme, bien qu'il doive prendre le départ derrière le peloton des F1 sur une grille séparée. Sa chance en F1 ne tardera pas : Cooper l'engage pour remplacer Pedro Rodriguez blessé à Monza. Participant aux côtés de Jochen Rindt, il termine à une louable sixième place.

A partir de ce jour beaucoup s'intéressent à Ickx, mais Tyrrell veux le garder pour son arrivée prochaine en Formule 1 prévue pour 1968. En effet, dès le mois de juillet, Ickx a rejeté l'offre de Ferrari. Mais, après beaucoup de temporisation, Ken doit lui dire qu'il n'a aucune place pour lui. Heureusement, Ferrari a toujours un poste vacant et il reçoit une deuxième chance.

"Maheureusement, Ken ne pouvait pas m'engager," explique Ickx. "Jackie était là et un pilote français - Jean-Pierre Beltoise - devait faire partie du team. C'est uniquement parce que Ferrari ne pouvait conclure un contrat avec Stewart que je fus engagé. C'est un petit monde."

Le Belge plein d'entrain aurait pu remporter le titre lors de sa première saison complète. Il remporte une brillante victoire sous la pluie à Rouen - "aucun homme raisonnable n'aime rouler sous la pluie !" - mais ailleurs quelque chose semblait toujours mal fonctionner. Sa saison débute par deux abandons et quand Ferrari boycotte Monaco, il languit toujours avec zéro point après trois courses. Quand il commence finalement à marquer des points, il doit surmonter des obstacles habituels : des problèmes chroniques de moteur à Spa, des pneus secs sous la pluie à Zandvoort, une crevaison au Ring, une panne sèche à Monza. Mais malgré ces chagrins il quitte l'Italie avec trois points de retard sur le leader du classement général, Graham Hill, avec trois courses à disputer. C'est alors qu'à Ste Jovite au Canada, un accélérateur bloqué lui fait quitter la piste lors des essais. Un grillage nouvellement érigé le protège des arbres, mais son défi était terminé : "Une jambe cassée était un accident mineur en F1 à cette époque !"

Les interviews de l'époque démontrent que Jacky était frustré avec le chaos quotidien à Maranello et qu'il n'aimait pas ses rapports avec le chef technique Mauro Forghieri de Ferrari. Il était également en position délicate face à Ferrari et Shell en F1, et à Ford et Gulf en voitures de sport. Quelque chose devait changer.

Préférant la dernière option, il arrive chez Brabham qui est soutenu par Gulf pour 1969. C'est un bon choix. Il effectue un très bon travail avec Ron Tauranac et le mécanicien Ron Dennis, et gagne au Nürburgring et à Mosport - les deux fois après avoir dépassé Stewart, le champion éventuel, de façon musclée.

"Il y avait encore beaucoup à apprendre," dit Ickx. "Mais je m'améliorais pas à pas, créant l'expérience. Quand Jack Brabham s'est blessé, j'étais tout seul et chacun s'est concentré sur moi, c'était vraiment le déclic. Il n'y a aucun mystère : si un pilote veut être efficace, il doit être entouré par des gens qui l'apprécie, qui l'aime et ont confiance en lui."

L'année suivante, il est tenté de revenir à Maranello. Conscient que Gianni Agnelli et Fiat offraient maintenant leur support et intrigué par le nouveau flat 12, il estimait que le moment était judicieux.

"Je suis un des rares qui sont retourné chez Ferrari. Je pense que Enzo m'aimait beaucoup et je l'ai aimé. Il était toujours très juste avec moi. Je ne me suis jamais senti sous pression, ni manipulé. Il a essayé de faire du mieux qu'il pouvait à cette époque avec son équipe. Peut-être n'était-ce pas parfait, mais ce fut une période fantastique."

La nouvelle 312B était rapide, mais fragile. Sur les sept premiers GP de 1970, il termine uniquement à une troisième place, à Spa, et encore, seulement après un arrêt provoqué par une fuite de carburant. Il abandonne alors qu'il menait à Clermont-Ferrand et Brands Hatch, avant de remporter finalement la victoire en Autriche. Alors que se construisait son défi pour le titre, son rival Rindt se tue à Monza. Jacky gagnera deux des trois dernières courses, mais fut heureux de rester second : "Il n'aurait pas été correct de battre quelqu'un qui ne pouvait pas défendre ses chances jusqu'à la toute dernière course. Jochen méritait vraiment le titre, il était le meilleur pilote de l'année, aucun doute."

Tant 1971 que 1972 furent des années de frustration : Ickx remporta une seule victoire en deux ans ; il était régulièrement en pole position - son record de qualifications était meilleur que celui du champion 1972 éventuel Emerson Fittipaldi - mais devait abandonner chaque fois qu'il menait en course.

"L'époque où j'étais vraiment au top de mon pilotage, réussissait vraiment, était fantastiquement motivé et durant lequel j'avais vraiment une bonne voiture, était la période où j'étais chez Ferrari."

Mais les choses peuvent changer rapidement de F1 et cette motivation est d'abord devenue suspecte en 1973, lorsque la nouvelle 312B3 se montra désespérante :"Nous avions complètement échoué et la voiture était une catastrophe. À Silverstone, nous étions presque derniers et c'était totalement inacceptable. Donc l'équipe a décidé de se retirer pour un certain nombre de courses. A l'époque ils disaient que c'était parce que les pilotes n'étaient pas bons..."

Se tournant les pouces, Ickx estime qu'il doit prouver que la récession de Ferrari n'est pas de sa faute. Il sait que McLaren a une M23 de réserve et il demande simplement à Teddy Mayer s'il peut la conduire durant le GP d'Allemagne. En qualification, il est 6 secondes plus rapide que ses coéquipiers et bien qu'un choix de pneus conservateurs lui est assigné pour la course, il termine à la troisième place derrière les deux Tyrrell.

"J'avais vraiment besoin de rétablir la confiance en mes capacités, parce que 19ème n'était pas ma place sur une grille de départ. C'était très important pour moi et Enzo l'a finalement accepté. J'y suis retourné avec ma crédibilité complètement rétablie."

Jacky rejoint Ferrari pour une dernière sortie à Monza et fini la saison avec une apparition en tant qu'invité dans une ISO Marlboro à Watkins Glen. Il réalise ainsi l'exploit unique de conduite pour McLaren, Ferrari et Williams dans des courses consécutives.

Rétrospectivement, la carrière F1 de Ickx aurait pu prendre un chemin différent s'il avait fait un meilleur choix d'écurie pour 1974. Et s'il était resté chez Ferrari aux côtés de Niki Lauda ? Ou prit la place libre chez Tyrrell qui est allée au lieu de cela à Patrick Depailler ? Ou même presser son sponsor personnel Marlboro pour appuyer son arrivée chez McLaren. Contrairement à sa destination éventuelle, ces trois marques furent en lutte pour le titre 1974 jusqu'à la fin. Au lieu de cela, il passe chez Lotus.

Cela semblait pourtant une bonne idée à l'époque ; après tout, l'équipe venait de remporter le titre des constructeurs et la nouvelle Type 76 était arrivée. Et Ickx commence bien, remportant une victoire brillante avec l'antique 72 dans la Course de Champions disputée sous la pluie. Cependant, la 76 est un désastre et le vieux modèle est bientôt remit en service ; Peterson, héroïque, remporte trois victoires, mais Jacky n'arrive pas à gérer la situation. Il parvient à se qualifier seulement deux fois devant un coéquipier qu'il avait dépassé si souvent chez Ferrari en voitures de sport deux ans auparavant : "Ronnie était le pilote numéro un et c'était une position établie par son talent. J'ai dû apprendre la voiture etc... et j'avais des moments difficiles pour aller aussi vite que lui."

La situation est devenue encore plus mauvaise en 1975, quand Jacky a subi trois ruptures d'axe de freins. Il quitte l'équipe en milieu de saison : "Je me battais avec la 72 et elle tombait en morceaux en bon nombre d'occasions durant les essais privés. Quand vous n'avez pas confiance en une voiture, il est difficile de la pousser à la limite."

Une voiture compétitive pour 1976 aurait pu encore changer complètement la tendance vers le bas. Mais il opte pour la Wolf-Williams dérivée de la Hesketh qui est vraiment mauvaise et la spirale continue car il lutte même pour se qualifier. De nouveau il s'en va en été : "C'était la dernière année durant laquelle j'aurais pu avoir une bonne voiture et courir probablement comme j'étais habitué à le faire. Mais comme je ne l'ai pas géré, je suis devenu de plus en plus faible."

Ickx était au plus bas niveau, du moins en ce qui concerne la F1, bien qu'il soit toujours bien plus pour la star de McLaren Jochen Mass quand ils partagèrent la même Porsche en voitures de sport. Plus tard, il arrive chez Ensign et eut encore quelques sursauts à Zandvoort, où il établit le troisième meilleur tour en course et de nouveau durant les qualifications sur sol humide à Monza. Mais alors un terrible accident à Watkins Glen déchirait le châssis et mettait presque fin à sa carrière : "J'ai eu la chance de conserver mes pieds. J'ai subi cinq ou six fractures aux deux chevilles, un talon coupé et des brûlures."

Il revient pour des sorties occasionnelles avec Ensign en 1977-78, mais admet déjà au patron de l'écurie Mo Nunn qu'il n'est pas prêt à conduire à fond pour obtenir une position médiocre sur la grille de départ.
Sa carrière F1 semble être terminée, mais un sursis inattendu arrive lorsque Depailler se blesse dans un accident de deltaplane au milieu de 1979. Motivé par le retour encourageant de Jean-Pierre Jarier chez Lotus l'année précédente, Ickx saute sur l'occasion de rejoindre Ligier.

Le timing était erroné. Avoir participé à seulement cinq grands prix durant les trente mois précédents était une piètre préparation pour piloter une "Wing-car" impitoyable. Pire encore, lorsqu'il arrive, le team a perdu sa voie et tous les efforts sont placés au sauvetage des espoirs de titre de Jacques Laffite. Certains pensent que Gitanes a imposé Ickx et il ne reçoit pas l'appui dont il avait toujours eu besoin. Sa réputation en prend un coup à chaque GP et celui de Watkins Glen s'avérera être sa dernière sortie en Grand Prix, environ 13 ans après sa première.

Ickx avait seulement 34 ans - plus jeune que Michael Schumacher actuellement - mais, mis à part Mario Andretti, aucun autre pilote ayant débuté en grands prix dans les années 1960, ne roulait encore au niveau supérieur. Il n'était pas le seul vétéran à perdre pied dans l'aire des voitures à effet de sol : Lauda et James Hunt s'arrêtèrent également à la fin de la saison, tandis que Jody Scheckter et Fittipaldi feraient de même un an plus tard.
"Je me suis rendu compte que désormais je n'étais plus assez bon pour piloter une F1. Je n'avais ni la passion, ni la motivation nécessaire," explique Ickx. "Mon temps avec Ligier était une expérience parfaite - bien qu'elle ne soit pas bonne en ce qui concerne les résultats. Elle était parfaite parce que c'est arrivé au bon moment : j'ai réalisé que je n'étais pas 'présent' et au lieu d'essayer durement d'être dernier sur la grille de départ à chaque course et de dire que je n'avais pas la bonne voiture, je me suis arrêté. J'avais fait mon temps, j'ai donc tourné la page."

Il y a beaucoup de "si" dans la carrière de Ickx, beaucoup d'occasions manquées, mais il n'y a aucune place pour la spéculation inutile...

"Pourquoi avoir des regrets ? C'est injustifié. J'ai couru si longtemps à un haut niveau et je suis toujours ici pour en parler. Je pense aux amis j'ai perdu à cette époque - certains bien meilleurs que moi, sans doute - qui n'avaient pas cette chance. J'ai eu une vie merveilleuse, avec quelques moments pénibles et d'autres très bons. Et c'est pourquoi la question, 'Que ressentez-vous de n'avoir jamais été champion du monde ? ' n'est pas un sujet auquel je prête attention."
Photographie par Rainer Schlegelmilch

Ecrit par ADAM COOPER - MOTOR SPORT
Publié le 15-03-2004

Vos commentaires

Un Monsieur ( Ecrit par DEHOSSAY Jean-Louis le 16-03-2004 )

Jacky ICKX était pour moi de ce que l'on a appelé jadis "La race des seigneurs". Ces champions qui marquent leur époque et dont on se souvient encore des décennies plus tard. Talent, passion, panache, combativité, jusqu'auboutisme. De la trempe des Clark, Rindt, Peterson, Villeneuve et même Senna. Tous des champions inoubliables. Jacky, contrairement à eux, a eu la chance de survivre à la course.

Greatest talent ( Ecrit par Jose Paulo Macedo Soares Junior le 18-03-2004 )

No doubt Mr. ICKX, is a great talent, the best driver of 70's years in world motorsport!
Congratulations and thank you

São Paulo - Brazil

Fascination. ( Ecrit par Dayse le 22-04-2004 )

Interesting, I guess that Mr. Ickx exercises a big fascination among us, Brazilians, the only Latin Americans to participate in forum and commentaries, in this website. And it isn’t difficult to know why: you have just to take a look at the articles and interviews to discover the unique human being and great sportsman he is.
Instead of lament for the absence of F1 World Title, let’s celebrate every fantastic deed that his grandiose career provided to us.

Regrets ou splendeur ? ( Ecrit par Gérald Santucci le 29-04-2004 )

On a longtemps épilogué sur la fin de carrière de Jack Ickx en F1. Je me souviens d'un article sur lui à la fin de la saison 1979, à l'issue de son passage-éclair chez Ligier : "Où en est Jacky Ickx ?". Beaucoup se posaient alors la question. Pas Jacky. Lucide, il reconnaissait déjà que son temps était passé et qu'à conditions égales, il roulait environ une demi-seconde moins vite que son partenaire d'écurie. Dans toute carrière de pilote de haut niveau, il y a une part de talent et une part de chance. Nul doute que Jacky aurait amplement mérité d'être sacré champion du monde au cours des années 1968-1972, et même probablement jusqu'en 1976. Les circonstances en ont décidé autrement. Mais, d'un autre côté, quel autre pilote automobile peut se prévaloir d'une carrière aussi diverse et, tout compte fait, aussi brillante ? Allons, le nom de Jacky Ickx restera gravé dans le marbre du sport automobile et, ce qui est plus important encore, dans nos mémoires qu'il a si souvent enflammées du temps de sa splendeur.

un talent fantastickx ( Ecrit par descos François le 30-04-2004 )

on oublie souvent que Jacky avait horreur des essais privés et laissait à ses équipiers le soin de développer la voiture. Ce qui explique qu'un Regazzoni par exemple pouvait le devancer aux essais d'un GP car il tournait plus que lui. Mais il fallait très peu de temps à Ickx pour régler sa machine, quelques tours, et d'un temps canon il assomait ses rivaux qui eux enchainaient des kilomètres et des kilomètres sans pouvoir faire aussi bien.
Je pense qu'Ickx avait un don pour la course et qu'il est loin de l'avoir exploité à fond.